Quand l’amour ne vient plus réparer, mais reconstruire

Couple s’enlaçant au bord de la mer, symbole d’un amour sincère et apaisé, en harmonie avec soi et avec l’autre.

Il y a ceux qu’on croise trop tôt, ceux qu’on quitte trop tard, et puis il y a la bonne personne. Celle qui arrive quand on ne cherche plus à se remplir de quelqu’un, mais à partager ce qu’on a compris seul·e. Le bon amour commence là : quand l’amour ne vient plus réparer, mais construire.

Il arrive qu’on sente très bien qu’une relation n’a pas d’avenir, mais qu’on s’y attache quand même, par peur de la solitude, par habitude, ou parce qu’on espère encore. On s’accroche parfois moins à la personne qu’à ce qu’on croyait vivre à travers elle. On espère que l’histoire prendra enfin la tournure qu’on avait imaginée, comme si aimer assez pouvait tout transformer. On reste par besoin de réconfort, même lorsque ce lien ne nourrit plus rien de vrai. Pourtant, s’accrocher à ce qui devait simplement passer, c’est se fermer à ce qui devrait faire grandir. Il faut parfois accepter que certaines présences ne sont là que pour révéler nos manques, pas pour les combler.

Apprendre à être seul·e, ce n’est pas renoncer à aimer; c’est se donner le temps de se retrouver. Le célibat n’est pas un vide, c’est une étape pour reprendre son souffle, clarifier ses désirs et se redonner une place entière dans sa propre vie. La solitude n’est pas un arrêt, mais un passage. Elle permet de mieux se connaître, de comprendre ce qu’on veut vraiment et, surtout, de définir ce qu’on ne veut plus tolérer. Ce temps de solitude permet de retrouver une clarté qu’on avait perdue, celle qui fait comprendre que l’amour ne justifie pas tout et qu’aimer ne devrait jamais se faire au prix de soi-même. Ce moment de recul n’est pas une défaite : il permet souvent de mieux comprendre ce qu’on attend d’une relation et ce qu’on ne veut plus reproduire. C’est aussi le moment où l’on cesse d’attendre que quelqu’un d’autre nous sauve, parce qu’on découvre qu’on sait déjà se relever.

Une relation ne devrait pas devenir un champ de bataille. Elle devrait offrir un espace calme, fait de respect, de confiance et de légèreté. L’amour n’est pas censé éteindre, ni réduire, ni corriger. Il ne devrait pas être un lieu où l’on marche sur soi pour préserver la paix. La personne qu’on aime ne devrait pas être une source d’inquiétude, mais un appui. L’amour vrai, c’est celui qui encourage à grandir, à s’apaiser, à rester soi-même. C’est une relation où l’on ne se perd plus à tout donner sans retour, où l’on choisit de construire avec quelqu’un qui sait, lui aussi, aimer en retour.

L’amour juste commence quand on cesse de croire qu’il peut tout arranger et qu’on accepte de construire autrement. Il se présente quand on n’attend plus d’être réparé·e, quand le cœur est prêt à accueillir sans se perdre. C’est un amour qui ne comble pas, mais qui complète. Un amour qui ne promet pas de tout arranger, mais qui repose enfin sur quelque chose de vrai.

Parce qu’un jour, on ne cherche plus à réparer. On ne cherche plus à recoller les morceaux. On apprend à construire autrement, à construire sur du vrai. Et c’est là que l’amour prend enfin tout son sens.

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