« Vous n’êtes peut-être juste pas faits pour être ensemble. »

Combien de fois m’a-t-on dit ça? Ou encore : « Lui, un pervers narcissique? Nah. Un profiteur oui, peut-être, mais pas un pervers narcissique… »

Mais comment pourrais-je en vouloir à mon entourage d’avoir eu cette réaction, d’avoir un peu banalisé la situation, d’avoir pensé que c’était tout simplement « des problèmes de couple » alors que, moi-même, j’ai si longtemps cru - ou plutôt voulu croire - à ses mensonges incohérents, à ses histoires sans queue ni tête et à ses innombrables promesses fastidieuses : « Je vais changer, je te le jure. »

On m’a souvent demandé : « Pourquoi tu ne le fous pas dehors? Moi en tout cas, ça ferait longtemps que je l’aurais fait. » La réponse, je ne la connaissais pas à l’époque, mais je la connais aujourd’hui. Parce que, quand on est empathique, généreux, attentionné, qu’on se donne corps et âme pour pouvoir vivre une relation saine et harmonieuse avec la personne qu’on aime, on veut y croire plus que tout et on ne peut pas s’imaginer que l’autre, qui a dit tellement de fois nous aimer comme il n’avait jamais aimé auparavant, est en fait incapable d’aimer tout court. Parce que quand on est fragile, vulnérable, qu’on a des blessures d’abandon et qu’on veut simplement que l’autre nous aime comme on l’aime, on tolère, on excuse, on pardonne, on s’accroche à l’espoir que ça va revenir comme au début, que ça va changer (les promesses avaient l’air si sincères) et on accepte l’inacceptable.

Un de mes proches m’a déjà dit : « Tu aimes brasser de la marde; c’est pour ça que tu restes. » Non maman : je n’aimais pas brasser de la marde. Je l’aimais (enfin, j’aimais la personne qu’il m’avait fait croire qu’il était, au début, et la personne qu’il me faisait ensuite croire qu’il voulait être), et je pensais qu’il m’aimait. Je voulais une relation paisible, une relation de confiance, une relation qui fait grandir. Je voulais résoudre les problèmes et construire une relation durable. Mais voilà, ce que je ne savais pas, c’est que les pervers narcissiques cherchent toujours le drame, les pervers narcissiques mentent, les pervers narcissiques ne veulent pas changer et les pervers narcissiques ne veulent pas résoudre les problèmes. Une fois qu’on l’a compris - ce qui survient malheureusement trop souvent une fois qu’on s’est complètement vidé et épuisé - alors on peut enfin lâcher prise, on peut retrouver une paix d’esprit et on peut affirmer sans l’ombre d’un doute : non, ce n’était pas moi qui cherchais le conflit et non, ce n’était pas moi le problème. Et alors aussi, on peut commencer le travail sur soi-même en apprenant à poser ses limites, à apprenant à se respecter et à se faire respecter, en apprenant à choisir plus judicieusement les personnes qui feront partie de sa vie et, surtout, en se disant : plus jamais.

Ce site, je l’ai créé pour toutes les personnes qui, comme moi, ont souffert en silence, ou souffrent peut-être encore aujourd’hui par peur de partir. C’est aussi pour qu’on sache mieux distinguer une « dispute de couple » d’un abus psychologique et qu’on sache faire la différence entre une relation entre deux personnes qui ne sont « juste pas faites pour être ensemble » et une relation entre une personne saine et sans malice et une personne toxique et sans scrupule.

Parce que les pervers narcissiques, ils ne sont faits pour aller avec personne.

Transformer le négatif en positif

Nous sommes tous un jour ou l’autre confrontés à des épreuves difficiles. Ce qui compte au final, c’est d’en faire un projet positif pour en ressortir grandi.

On dit souvent qu’il faut voir le positif dans le négatif et que chaque expérience, même éprouvante, est une occasion d’apprendre. Ce n’est pas ce qu’on souhaite entendre lorsqu’on vient de traverser une période difficile, j’en sais quelque chose, mais j’y crois aujourd’hui. J’ai choisi de transformer le négatif en positif en me lançant dans ce projet de création de site Web, et je ne suis pas certaine que ce soit parce que je suis née plus déterminée et plus forte qu’une autre. Je suis d’avis que c’est parce que j’ai fait le choix de me relever, d’être une battante, de créer mon propre bonheur et, aussi, d’arrêter d’essayer de changer ce qui ne peut pas être changé. Ça m’a pris, je ne le cacherai pas, un peu de temps et beaucoup d’aide de la part d’amis et amies, de membres de ma famille et de personnes bienveillantes et tout simplement merveilleuses que j’ai croisées sur mon chemin (et ces personnes se reconnaîtront, j’en suis certaine), mais j’ai fini par réaliser que, lorsqu’on connaît un échec ou qu’on vient de traverser une épreuve douloureuse, quelque chose de meilleur viendra si on se libère du négatif et qu’on s’ouvre au positif. Et disons-nous-le : après s’être débarrassé d’une personne narcissique, les choses ne peuvent aller qu’en s’améliorant, pour autant bien sûr qu’on choisisse le positif et le respect de soi plutôt que le négatif et l’inacceptable. J’ai fait ce choix et j’en suis fière. J’espère aider ne serait-ce qu’une personne à le faire aussi.

Je m’appelle Josée et j’habite en banlieue de Montréal, au Québec.

Vous connaissez des personnes que vous suspectez être sous l’emprise d’un pervers narcissique ou vivre du harcèlement psychologique, ou qui essaient de s’extraire d’une relation toxique ou viennent de s’en sortir? Ou simplement, vous souhaitez contribuer à faire connaître les effets dévastateurs de la violence psychologique et réduire le pouvoir des manipulateurs pervers narcissiques et le nombre de leurs victimes?

Participez à la démarche en vous abonnant à ma page Facebook et en partageant les publications. Peut-être ne toucherez-vous qu’une seule personne., mais peut-être est-ce ce jour-là que cette personne verra, lira et se reconnaîtra, et qu’elle aura la force et le courage de dire : c’est assez.

Parce qu’une victime de moins, c’est une victoire de plus.