Retrouver le bonheur après une relation toxique

J’ai eu un déclic il y a quelque temps :

J’ai soudainement réalisé que c’était possible d’avoir un moment de bonheur sans qu’il ne soit inévitablement gâché. Un sentiment que je n’avais pas éprouvé depuis longtemps.

Il fut un temps où je n’aurais jamais pensé écrire ça mais, après m’être demandé tellement de fois pourquoi il était parti alors qu’il avait tout ce que bien des hommes auraient souhaité d’une femme, après m’être réveillée de nombreux matins foudroyée par une angoisse terrible en réalisant que j’étais seule dans mon lit, après avoir passé des journées entières à pleurer devant mon ordi en travaillant et des soirées complètes à noyer ma peine dans l’alcool toute seule dans mon salon, en me demandant ce que j’avais bien pu faire de si terrible dans une vie antérieure pour mériter pareil sort, j’ai réalisé que, dorénavant, j’avais le pouvoir de décider de profiter d’un bon moment, et qu’il pouvait durer plus que 30 minutes. Oui, une journée où tout va bien peut soudainement être gâchée parce que je glisse sur un bout de trottoir non déglacé ou que je brise une assiette qui était le seul souvenir matériel qu’il me restait de ma grand-mère. Oui, ça arrive, c’est malheureux, mais c’est la vie. Mais que quelqu’un se soit donné comme mission de me retirer chacun des moments de bonheur que je pouvais avoir, je me rends compte aujourd’hui que c’était rendu la routine habituelle pour moi et que ça n’a absolument rien de normal.

Je ne sais pas si certains ou certaines d’entre vous se reconnaîtront (je me doute bien que oui), mais je garde en mémoire une belle soirée d’été où tout semblait parfait : un repas sur la terrasse, du vin, des rires, des gestes tendres. Je me rappelle m’être dit que j’étais profondément heureuse, qu’après une rupture difficile d’un premier mariage, je pouvais enfin goûter à la douceur d’une vie qui me souriait, auprès de quelqu’un qui m’aimait et dont j’étais amoureuse. Puis soudain, tout a basculé. Mais qu’est-ce que j’ai dit, qu’est-ce que j’ai fait? Une phrase que je n’aurais pas dû dire? Un regard mal interprété? Ou peut-être est-ce une intonation dans ma voix qui avait été mal perçue et qui prêtait à une mauvaise interprétation? Ou pire, il vient de réaliser que je ne l’attire plus ou qu’il n’est plus bien avec moi.

Quoi qu’il en soit, le moment s’est terminé dans les reproches et la colère, comme si le simple fait d’être heureuse un instant était une faute. Avec du recul, je réalise que la seule chose qu’il pouvait me reprocher ce soir-là, c’était de goûter au bonheur. Et lui, profondément malheureux, ne pouvait pas le supporter : « Si je ne suis pas bien, pourquoi elle le serait?

Pendant longtemps, j’ai cru que c’était normal : savourer un petit moment de joie, puis le voir aussitôt brisé par une crise. J’avais fini par penser que le bonheur ne pouvait durer qu’un court instant.

Mais aujourd’hui, je découvre autre chose. J’apprends qu’il existe des bonheurs simples, doux et durables, qui n’ont pas besoin d’être suivis de chaos.

Quoi que vous viviez en ce moment et aussi douloureuse puisse être votre souffrance, dites-vous bien une chose : maudit qu’on est mieux sans eux.

Parce qu’on mérite tous et toutes des moments de bonheur qui durent plus que 30 minutes.

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